Dans la lutte contre la contestation, quelle que soit sa forme, le pouvoir dispose de nombreux  » outils « . Outre  » le monopole de l’usage de la violence légitime  » et un arsenal juridique de plus en plus répressif, il recourt à un vocabulaire stigmatisant. Sans aucune prétention à l’exhaustivité, la présente analyse se penche sur 2 de ces mots :  » ultra  » et
 » terrorisme  » et sur les dérives auxquelles leur usage a mené dans deux  » affaires  » précises.
C’est qu’il s’agit de se défier des mots de peu sens finalement mais qui, non contents de ruiner les vies des humain-es pris-es dans leurs filets, entendent bâillonner la société tout entière
1.  » Ultra-gauche  » : l’affaire de Tarnac
Déclenchée  » en 2008, par la guerre des polices ou par les emballements fantasmatiques de responsables politiques  » – et plus probablement par leur combinaison, l’affaire dite de Tarnac s’est étalée sur plus de 10 ans. La communauté de Tarnac a été mise sous surveillance en 2008 pour des  » faits pouvant s’analyser en association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme « . En 2008 toujours, certains de ses membres (dont Julien Coupat et sa compagne Yldune Lévy) ont été arrêtés et jugés pour un sabotage de lignes TGV, dans lequel Mme Alliot-Marie voyait des  » risques de résurgence violente de l’extrême gauche radicale « . Toute cette affaire s’est conclue 10 ans plus tard par une relaxe généralisée (ou presque) : une seule personne, sur les 8 jugées, a été condamnée à quatre mois de prison avec sursis et 500 euros d’amende :  » Voilà tout ce qui reste, dix ans après son déclenchement, de l' »affaire de Tarnac » : une peine insignifiante infligée à un personnage secondaire pour des délits mineurs « , conclut Le Monde
Pour télécharger l’analyse, cliquez sur acrfana_2019_07_ultra gauche_terrorisme_JFP