En Belgique, un ménage sur trois est isolé, c’est-à-dire composé d’une personne seule avec ou sans charge de famille. Que cache cette statistique ? En Région wallonne, il y a une offre d’emploi pour 30 demandeurs d’emploi… On se bouscule donc au portillon du chômage voire de l’aide sociale, censés être les derniers remparts contre la misère.
Malheureusement, les conditions d’octroi des allocations sociales se sont durcies. L’Etat fait des économies ! Il se réfère désormais au statut familial (cohabitant ou isolé) pour évaluer les droits des individus. On aurait besoin de moins d’argent quand on vit à plusieurs…
Chaque jour qui passe, des cohabitants constatent le contraire! Les nombreuses charges qui pèsent sur les épaules des ménages quels qu’ils soient les contraignent, très souvent, à vivre sur la corde, pour joindre les deux bouts ! Tels des funambules, les cohabitants de la sécurité sociale tentent de maintenir un équilibre précaire !
Dans un carnet de témoignages inédits publié par l’ACRF, il apparaît qu’en vertu de ses mesures d’austérité, notre Etat social moderne ne recule devant rien : les vies privées des allocataires sociaux sont épluchées ; les couples sont discriminés ; la femme est en proie à l’injustice. Pire, le Belge apprend à vivre dans la « clandestinité ». Parfois, les familles éclatent parce que c’est trop dur. Jusqu’où irons-nous ?