La couleur politique, l’air du temps ne font rien à l’affaire, depuis plus de 40 ans, l’avenir des pensions est une pierre d’achoppement de la politique belge et pour l’instant la solution miracle est toujours attendue et recherchée. Pourtant, il serait temps de reconsidérer complètement ce moment particulier de la vie et par là-même repenser les carrières professionnelles de manière intergénérationnelle.

Les gouvernements belges successifs se posent la question de la « survie de notre système de pension » et chacun propose « sa » réforme… La dernière, issue de la Vivaldi, a été présentée début septembre 2021 par la ministre des Pensions, Karine Lalieux, donnant rapidement lieu à une levée de boucliers sur les réseaux sociaux et dans les différents médias, les critiques émanant tant de la majorité en place que de l’opposition.

Il faut dire que le sujet nous touche, nous concerne tous. Pour la plupart, une crainte nous étreint : quand ce sera mon tour, il n’y aura plus rien…, comme si un capital engrangé jusqu’ici était en train de fondre. C’est une fausse interprétation de la problématique : on ne finance pas les pensions actuelles par un pot commun constitué pendant notre carrière mais par les revenus en cours. Chaque année, les retraites sont financées, selon le principe de répartition, par les cotisations payées par les actifs. Le système est obligatoire. Par contre, la somme perçue par chacun dépend, plus ou moins étroitement, des revenus qu’il a reçus durant sa période d’activité. Alors, où est le problème ?