La Belgique est en panne de politique carcérale depuis des décennies.

Dans un climat social et géopolitique très difficile, l’enfermement des personnes en rupture – plus ou moins grave – avec l’ordre social apparaît à certains comme une solution simple. Ne devrait-on pas plutôt parler de simplisme ? Une analyse critique du « Masterplan Prisons » belge.

Qu’est-ce que le Masterplan ?

Le Masterplan 2008-2012-2016 serait destiné à doter la Belgique d’une infrastructure répondant à des « conditions humaines ». Il comprend des rénovations, des agrandissements ou la suppression d’entités existantes et  la construction de 7 nouvelles prisons. Ce plan devrait amener la capacité pénitentiaire à 10.568 places pour les détenus et à 1.066 places pour les internés.

C’est que la Belgique connaît un problème chronique de surpopulation carcérale, auquel, lors des dernières grèves du personnel en mai et juin 2016, la presse a consacré de nombreux articles.

La Libre, par exemple, écrit : « La surpopulation en cellules est un problème pris à bras le corps par le ministre de la Justice, Koen Geens (CD&V). Celui-ci est parvenu à réduire la tendance : l’année dernière [i.e. 2015], les détenus étaient 11.040 pour 10.028 lits […] En vérité, il y avait moyen de désengorger nos établissements en s’intéressant au profil des prisonniers. En 2015, ils étaient 903 à avoir été privés de liberté pour des actes dont ils ont été jugés irresponsables. La ministre fédérale de la Santé, Maggie De Block (Open-Vld), leur réserve un autre sort en leur proposant d’être soignés dans un centre adéquat […]»…

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