L’ACRF, mouvement de femmes en milieu rural, comme nombre de ses groupes et de ses membres a été interpellée suite aux actions des sans-papiers. En cette période où nos parlementaires sont amenés à prendre position, le Bureau Exécutif de l’ACRF réagit au nom du mouvement.

Depuis longtemps, des groupes ACRF s’investissent dans des actions de soutien aux familles de sans-papiers habitant dans les villages, dans des contacts avec les réfugiés des centres en milieu rural. Dans l’urgence de l’ici et maintenant, l’ACRF soutient aussi les situations d’occupation dans des conditions respectant la dignité des personnes ainsi que la manifestation de ce 17 juin.

C’est pourquoi l ‘ACRF fait parvenir un courrier aux partis et aux parlementaires demandant :

  • l’établissement de procédures respectueuses des droits humains avec des critères clairs et objectifs. Non à l’arbitraire d’une décision du seul ministre ;
  • l’instauration d’une commission permanente de régularisation ;
  • une pression au niveau international pour l’annulation de la dette du Tiers-Monde et le suivi de l’application de la taxe Spahn.

En effet, la communauté internationale se doit de tout mettre en œuvre pour réguler l’économie pour plus de justice. L’arrivée de sans-papiers est une des conséquences de la dette du Tiers-Monde et de la dérégulation financière. Depuis de nombreuses années, l’ACRF sensibilise le grand public à ces questions par le théâtre-action, notamment par la pièce « L’effet boomerang ». L’ACRF soutient les actions de la société civile et politique qui travaille à mettre en place des conditions de vie décentes pour tous.

Les pays d’origine doivent être renvoyés également à leurs propres responsabilités dans l’application des droits humains non seulement d’un point de vue économique mais aussi culturel: respect des communautés de convictions religieuses et philosophiques différentes, des minorités ethniques et des choix de vie des femmes.