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L'agroécologie

L’agriculture – pour être plus précis : l’ensemble de la chaîne agroalimentaire dans son organisation contemporaine – est responsable d’environ 50 % des émissions de gaz à effet de serre. Ce qui en fait un incontournable « front de lutte », si l’on veut limiter les dégâts que cause le dérèglement climatique et, dans le même temps, parvenir à nourrir une humanité qui vient d’atteindre le chiffre symbolique de 8 milliards d’êtres.

Afin de tâcher de porter au jour ce que peuvent bien être les politiques publiques dans ce domaine, en 2022, l’ACRF – Femmes en milieu rural s’est penchée dans une première étude sur les conceptions politiques publiques de l’agriculture en tant que bases d’une action efficace, tant au niveau de la Région wallonne que des instances onusiennes. Il est apparu qu’en Wallonie l’on se perdait dans des textes législatifs contradictoires conduisant à une absence de conduite cohérente et décidée. Et qu’au niveau des plus hautes instances internationales, la FAO et la Pidesc particulièrement, aucun des objectifs annoncés relatifs à la « sécurité alimentaire pour toutes et tous » n’a jamais été atteint et qu’est en cause l’impossibilité de concilier les intérêts gigantesques du secteur agroalimentaire (représenté par un lobby extrêmement puissant) et les décisions radicales qu’impose le double drame des famines et de la dégradation climatique.

En revanche, le Manifeste de La Via Campesina est d’une grande cohérence, qui affirme que « l’agroécologie paysanne est fondamentale pour assurer la souveraineté alimentaire de nos territoires ». Il s’agit d’une véritable proposition politique en raison de la nature même de ladite agroécologie et des conséquences qu’implique son adoption. On soulignera au passage que le programme de La Via Campesina « marche sur deux pieds », l’agroécologie et la réforme agraire – la révision en profondeur de la question de la propriété privée de la terre. Sujet complexe qui fera l’objet d’une prochaine étude.

Quoi qu’il en soit, les pratiques agricoles et culturelles proposées par l’agroécologie se sont imposées l’ACRF – Femmes en Milieu rural comme un indispensable objet d’étude.

Nous avons, parmi nombre de publications, retenu comme base le travail d’Olivier De Schutter, présenté devant l’Assemblée générale des Nations-Unies en décembre 2010 alors qu’il était « Rapporteur spécial » et nous l’avons, le cas échéant, enrichi de quelques considérations émanant d’autres acteurs (ONG, etc.), de scientifiques ou gens de terrain.

Même si certains aspects de l’agroécologie sont quelque peu « oubliés » – pour des raisons assez compréhensibles eu égard au cadre onusien dans lequel était présenté le Rapport sur le Droit à l’Alimentation, le texte d’Olivier De Schutter tire de l’exposé de la situation alimentaire mondiale, un constat irréfutable : « l’agroécologie de manière large, apparaît comme la solution pour sauver les agricultures du monde. ».

02.-AGROECOLOGIE-version-finale
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