Pour la Ligue des familles et les organisations qui défendent les droits des enfants, le  » Pacte pour un enseignement d’excellence  » doit  » adopter comme boussole l’intérêt supérieur de l’enfant « . Tentative d’analyse de ce texte à l’intitulé pompeux.
Bastogne, un samedi pluvieux de mars 2017. Une quarantaine d’acteurs de l’école maternelle sont réunis à l’invitation du Ciep-MOC (Centre d’Information et d’Éducation Populaire du Mouvement Ouvrier Chrétien). Ateliers, table-ronde politique, échanges informels, rencontres. Une évidence : les travailleuses du maternel ne parlent pas la même langue que les rédacteurs du Pacte.
Et pourtant. Le niveau maternel est l’enfant gâté du Pacte : 1.100 emplois promis en 3 ans, 15 balises pour un nouveau référentiel, obligation de fréquentation scolaire dès 5 ans. Oui, mais les institutrices sont avant tout attachées à leur autonomie, à développer la créativité des enfants, à respecter l’enfance, à installer la confiance en soi. Elles en ont marre des contrôles tatillons ( » toujours plus de papiers « ), des pressions de certains parents et de l’école primaire. Elles craignent donc un référentiel (programme) contraignant. Enfin, elles ignorent tout du texte du Pacte : un texte de 320 pages, résultat de deux années de travail d’experts universitaires, de délégués des Pouvoirs organisateurs (PO), des syndicats, des associations de parents, autoproclamés  » acteurs  » de l’enseignement. Un texte rédigé dans une langue nouvelle qui mélange les sabirs du management, des technocrates, de l’université… avec un tout petit peu de pédagogie…
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