Aujourd’hui, seulement 20 espèces végétales fournissent 95% des calories alimentaires de l’humanité. 80% des espèces cultivées il y a encore 50 ans ont disparu. Que nous restera-t-il dans 50 ans ?
L’industrie semencière est en cause : après avoir enfermé les graines dans des catalogues officiels, elle organise leur brevetage et fixe les règles de leur commercialisation, à son avantage bien entendu.
La semence, comme l’eau, le vent, est un bien commun inaliénable. Retrouvons le sens de la semence qui appartient à tous, s’échange, se multiplie, s’adapte à son milieu.
La semence est gratuite, elle est sacrée, elle porte la vie. Elle est un de nos biens les plus précieux. De sa protection dépend notre survie et celle de l’environnement. Mais la semence n’a de sens que si on l’offre à la terre pour produire, évoluer, se perpétuer et garantir la biodiversité. Notre mouvement lance un appel : remettons la semence au centre des préoccupations. Protégeons-la, récoltons-la, partageons-la, libérons-la en lui permettant de grandir dans nos potagers, sur nos balcons et terrasses, sur les trottoirs, dans les terrains vagues. Laissons-la pousser et germer au gré de nos envies, partout où elle pourra s’exprimer.
Il existe une façon amusante de semer la biodiversité et de réintroduire dans le champ visuel de tout un chacun (sur les trottoirs, terrains vagues, bords de routes et d’autoroutes, sentiers, places publiques, …) des fleurs ou des légumes dont la présence inattendue par endroits favorisera la réflexion. Connaissez-vous les bombes à graines ? Elles consistent en un mélange de terreau ou compost, d’argile rouge en poudre et de graines diverses (toujours indigènes) additionné d’un peu d’eau, modelé en boule et séché que vous pouvez propulser dans un endroit de passage. Fabriquer et répandre des bombes à graines est une autre façon de militer et de résister à un système économique et politique qui nous prive du droit de reproduire et partager nos semences.
Pour en savoir plus: téléchargez 2012-semence-tract-A5