La pénurie de médecins généralistes, le vieillissement de la population et les effets à long terme de la pandémie sont des défis en matière de santé qui se posent de manière de plus en plus accrue en milieu rural. Les maisons médicales sont évoquées comme une solution à cette problématique notamment par le Gouvernement wallon, or elles suscitent des craintes chez certains praticiens et elles peuvent être perçues parfois comme des outils politiques.

Cette problématique de pénurie médicale concerne l’ensemble de l’Europe ; déjà en 2012, la Commission européenne estimait que l’UE pourrait manquer de 230.000 médecins à l’horizon 2020 (et la pandémie est intervenue depuis). Ces difficultés sont particulièrement prégnantes dans les zones rurales, surtout en Scandinavie, en France, en Estonie, ou en Lettonie, où les médecins s’installent beaucoup dans les villes mais peu à la campagne. En Slovaquie, où le phénomène est aussi particulièrement marqué, on compte par exemple 6,8 médecins pour 1000 habitants en zone urbaine et 2,7 en zone rurale, soit 2,5 fois moins. En Hongrie, on dénombre 5,1 praticiens pour 1000 habitants en ville, contre 2,2 à la campagne.

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