« Ce qui est marquant […] c’est l’ampleur prise par le phénomène à la fin du [XIXe] siècle : cela devient des spectacles de masse […]. Les populations rurales, qui ont massivement quitté les campagnes pour la ville, ont besoin de distractions et d’éducation. Elles seront fascinées par cet exotisme jusqu’alors inconnu », analyse Gilles Boëtsch. […] En cette époque de transition, ces mises en scène surfent aussi sur le mythe du paradis perdu où l’homme vivait en harmonie avec les animaux. Les spectacles sont vendus comme les vestiges d’un monde qu’on ne reverra plus jamaisi ».
Ces quelques lignes évoquent bien entendu les zoos, sujet de la présente analyse. Mais l’auteur parle de… zoos humains. De façon très curieuse, rien a priori ne permet de distinguer clairement cette pratique, qui nous apparaît aujourd’hui impensable : barbare pour tout dire, de celle des zoos animaliers. Il est vrai que, mises à part les populations exposées, les derniers ne diffèrent que peu des premiers.
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