« Le vote est obligatoire et secret. » Depuis plus d’un siècle, l’article 62 de la Constitution belge prévoit que le suffrage est non seulement un droit mais une obligation démocratique. Or, selon un dernier sondage, un Belge sur deux souhaite la fin du vote obligatoire. Une tendance présente également au sein du monde politique, en la personne de Georges-Louis Bouchez qui disait vouloir rendre le suffrage optionnel.

Si le Mouvement Réformateur (MR) a, depuis, recadré son jeune poulain en assurant que ses propos n’engageaient que lui, les appels à une transformation de notre système électoral se font de plus en plus clairs. Mais en ces temps de recherche identitaire, les plaidoyers pour un abandon du suffrage obligatoire ne dissimuleraient-ils pas une volonté plus radicale de transformation de notre système ? La césure toujours plus criante entre le monde politique et la population ne nous contraindrait-elle pas à imaginer une vision différente de la démocratie?

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