« Aujourd’hui, le gouvernement Trump a officiellement quitté l’accord de Paris sur le climat. Et dans exactement 77 jours, un gouvernement Biden le rejoindra ». Alors que Donald Trump avait promis de sortir des accords de Paris pendant sa campagne contre Hillary Clinton et avait tenu parole, laissant pantois l’ensemble des chancelleries du reste du monde, son successeur, Joe Biden, a lui aussi tenu parole en réintégrant les accords de Paris dès son arrivée à Washington ce 21 janvier dernier.
Aux États-Unis, le climat est donc devenu un enjeu électoral capital. Selon l’électorat visé, la lutte contre le réchauffement climatique participe désormais à la victoire, comme à la défaite d’un candidat à la Maison Blanche.
Par-delà ce constat, on ne peut s’empêcher de penser que les États-Unis n’ont d’autres considérations pour ces enjeux climatiques que celles d’un outil marketing de campagne. De Donald Trump, le climatosceptique revendiqué à Joe Biden, leader affiché du zéro carbone, tout ne semble être qu’une question de communication, de positionnement stratégique et si peu de prise de conscience de l’urgence climatique d’aujourd’hui.
Les accords de Paris peuvent-ils attendre que nos amis d’Outre-Atlantique aient enfin tranché leur position ? Sommes-nous tellement dépendants d’eux et de leurs examens de conscience climatique ? Si oui, les années Trump ont-elles mis à mal les accords de Paris ? Et nous, qu’avons-nous fait pour tenir nos engagements pris à Paris en 2015 ? Si les nations signataires de ces accords peuvent les quitter et les réintégrer sans contraintes, ces accords sont-ils si importants que l’avait prédit la France à l’époque ?
Pour télécharger l’analyse, cliquez sur acrfana_2021_04_climat_pays_CDF