Cette question abordée lors des Journées d’étude de l’ACRF-Femmes en milieu rural, ces 21 et 22 septembre, veut répondre à une préoccupation des femmes de notre mouvement: pouvoir disposer d’un revenu suffisant pour pouvoir vivre dignement.
Il n’y a jamais eu autant de richesses. Comment se fait-il que les inégalités s’accentuent pesant encore plus lourdement sur les femmes ? Où va l’argent ?
La réponse apportée aux 150 participant-e- s par les intervenants le premier jour est clairement : « Non, la solidarité n’en a pas pour son argent ! »
Les politiques d’austérité de l’Union européenne (UE) touchent directement les revenus les plus faibles (Ph. Lamberts, eurodéputé écolo).
Les revenus les plus faibles, les CPAS connaissent. Il ne faut pas se leurrer, ces revenus sont encore grevés davantage par des inégalités en pagaille : santé, logement, études, genre, etc. (Ph. Defeyt, président de CAPS).
Et quand on est dans le trop peu (1 600 000 Belges vivent sous le seuil de pauvreté), les conditions de vie sont encore aggravées par le regard des autres et les exigences de performance: on attend des pauvres qu’ils soient parfaits (Ch. Mahy, présidente du RWLP).
Quelles pistes développer pour accroître les solidarités ?
Au niveau de l’UE, il s’agit de mettre des objectifs contraignants pour plus de justice fiscale et pour dépasser des préjugés conformistes de nos élus liés à une vision de croissance et de compétitivité.
Pour les CPAS, avoir des politiques communes pour débusquer les inégalités à la racine.
Pour nous en tant que citoyens, changer de regard et d’attitude par rapport à celles et ceux qui vivent dans le trop peu.
Les participant-e-s au second jour ont eu l’occasion d’approcher des pistes concrètes proposées par des associations de terrain pour lutter contre les pauvretés et pouvoir s’en sortir, individuellement et collectivement, tant au nord qu’au sud.
Et en finale, ils ont exprimé de manière créative des interpellations collectives.
Pour en savoir plus, Plein soleil, nos analyses et nos outils d’animation reprendront tous ces apports dans notre thème d’année 2015-2016.