La présente étude – LA » MOBILITÉ » : valeur refuge du capitalisme ? – n’entend pas se montrer exhaustive, il est en effet tout aussi impossible d’établir une recension complète de la littérature consacrée à la mobilité que de réconcilier les points de vue sur la question.
On se bornera donc à établir le constat que la mobilité est un paradigme, c’est-à-dire une construction sociale qui a fait accéder » la mobilité au premier rang des valeurs désirables « , notamment au sens où elle » ne met en avant, et au-dessus de tout, que des vertus « . En ce sens, la mobilité est donc » envisagée comme une « valeur sociale » consensuelle et sans équivoque quant aux « bénéfices » que l’on peut en tirer « .
Mais, sous le paradigme, se cachent des réalités bien différentes, desquelles la présente étude tâche de donner un aperçu, sous deux angles.
Dans un premier temps, en traçant un tableau des » migrants internationaux » selon la terminologie de l’ONU, nous nous concentrons en particulier sur l’OCDE, puisque leur situation économique privilégiée permet aux 38 pays qui composent l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques de produire chiffres et analyses en suffisance. Lesquels démontrent des disparités flagrantes que l’on relève tout autant entre les » personnes mobiles » elles-mêmes qu’avec les populations » natives « . Où l’on voit aussi que plutôt que de discriminations, il convient de parler d’exploitation.
Dans un deuxième temps, on envisage la mobilité dans la sphère productive, en nous basant sur l’exemple de la construction d’un ordinateur, dont les divers composants extraits du monde entier parcourent des distances vertigineuses avant d’être assemblés pour à nouveau être envoyés aux quatre coins de la planète. C’est là le résultat d’une course au profit qui touche tous les secteurs et qui a modifié en profondeur l’organisation des entreprises. Cette course au profit a un impact désastreux sur la Planète, tant en termes d’émissions de gaz à effets de serre ou de pollutions diverses que de pillage insensé des ressources naturelles.
La » mobilité » en tant qu’ensemble de faits économiques a donc été, dans la logique des mécanismes de domination, promue au rang de valeur, d’objet de désir. Pourtant si l’on examine la réalité – le renforcement éhonté des inégalités d’une part et de l’autre la destruction massive de notre biosphère – il y a tout lieu de remettre en cause, voire de rejeter le paradigme : de secouer le joug de la soumission à la mobilité. C’est pourquoi nous appelons vivement à une reterritorialisation : à, comme le demandait André Gorz, » un mouvement des gens pour se réapproprier leur vie, leur milieu de vie pour pouvoir le soumettre à leurs propres décisions, s’en rendre maîtres de nouveau « .
Mais, sous le paradigme, se cachent des réalités bien différentes, desquelles la présente étude tâche de donner un aperçu, sous deux angles.
Dans un premier temps, en traçant un tableau des » migrants internationaux » selon la terminologie de l’ONU, nous nous concentrons en particulier sur l’OCDE, puisque leur situation économique privilégiée permet aux 38 pays qui composent l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques de produire chiffres et analyses en suffisance. Lesquels démontrent des disparités flagrantes que l’on relève tout autant entre les » personnes mobiles » elles-mêmes qu’avec les populations » natives « . Où l’on voit aussi que plutôt que de discriminations, il convient de parler d’exploitation.
Dans un deuxième temps, on envisage la mobilité dans la sphère productive, en nous basant sur l’exemple de la construction d’un ordinateur, dont les divers composants extraits du monde entier parcourent des distances vertigineuses avant d’être assemblés pour à nouveau être envoyés aux quatre coins de la planète. C’est là le résultat d’une course au profit qui touche tous les secteurs et qui a modifié en profondeur l’organisation des entreprises. Cette course au profit a un impact désastreux sur la Planète, tant en termes d’émissions de gaz à effets de serre ou de pollutions diverses que de pillage insensé des ressources naturelles.
La » mobilité » en tant qu’ensemble de faits économiques a donc été, dans la logique des mécanismes de domination, promue au rang de valeur, d’objet de désir. Pourtant si l’on examine la réalité – le renforcement éhonté des inégalités d’une part et de l’autre la destruction massive de notre biosphère – il y a tout lieu de remettre en cause, voire de rejeter le paradigme : de secouer le joug de la soumission à la mobilité. C’est pourquoi nous appelons vivement à une reterritorialisation : à, comme le demandait André Gorz, » un mouvement des gens pour se réapproprier leur vie, leur milieu de vie pour pouvoir le soumettre à leurs propres décisions, s’en rendre maîtres de nouveau « .
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