« Le bio c’est du luxe. » « J’aimerais acheter local mais c’est bien trop cher. » « Nous n’avons qu’une petite pension, il faut d’abord penser à notre portefeuille. » Ces réactions glanées lors de précédentes études sur le pouvoir d’achat montrent que derrière les grands enjeux de consommation actuels se trouvent toujours quelque part la question du budget des consommateurs et du prix de leurs aliments.
Exit les grands poncifs du genre : « Je suis prête à payer plus cher si ça va dans la poche de l’agriculteur » ! L’objet de ce travail est de libérer la parole des consommateurs du carcan des bonnes intentions qui les dirigent trop souvent afin de percer avec plus de nuances leurs réactions face aux contraintes financières de leurs courses alimentaires.
Car la réalité ne se cantonne pas au seul « prix le plus bas » sur lequel s’égratignent grandes marques et enseignes de supermarché. Si, nous, belges, sommes de véritables chasseurs de bonnes affaires, nous ne le sommes pas à tout prix ! Cette recherche de bons prix rencontre toujours, en effet, des attentes minimales en termes de qualité, notamment.
Ces prix bas sont-ils réellement l’Alpha et l’Omega de nos courses alimentaires ? Quelles sont les conséquences de cette course aux prix bas sur les producteurs ? Les consommateurs seraient-ils réellement capables de supporter un rehaussement des prix pour supporter ces derniers ? D’un point de vue budgétaire, un prix juste pour les agriculteurs peut-il être juste pour les consommateurs ? Et finalement, lorsque nous réclamons des prix plus justes, veut-on plus de justice ou de justesse ?