Tout organe vivant ou institutionnel doit s’adapter pour survivre. En clôturant son analyse La Belgique, une démocratie par une invitation à ne pas oublier que » la démocratie n’a qu’un nom mais d’innombrables formes « , notre collègue, Lydie Flament, nous invite à regarder au-delà de la norme actuelle. À raison, nous devons envisager notre système non pas comme une donnée absolue mais comme un organe complexe, polymorphe, évolutif, comme une institution vivante nécessairement adaptée à son époque. Le droit de vote, l’expression citoyenne, le droit de pétition, etc. ne sont pas des données figées dans l’histoire, fut-elle antédiluvienne ou récente.
Si l’on prend régulièrement la démocratie athénienne comme socle de nos institutions démocratiques actuelles, force est de constater que les choses ont bien changé. Et heureusement. Alors que les femmes et les forces laborieuses (esclaves) étaient exclues de l’Agora de manière à placer le pouvoir démocratique de la cité antique dans les mains de quelques 10% de la population, notre système actuel, depuis 1948, se veut réellement universel. Une universalité cependant toute relative, car n’oublions pas que les étrangers vivant sur le territoire n’ont pas le droit d’exprimer leur volonté et leurs aspirations pour l’avenir de la société dans laquelle ils vivent, si ce n’est à l’échelon communal.
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