Le modèle « traditionnel » de la famille (un papa, une maman, des enfants) est majoritaire dans la société actuelle, mais il est loin d’être le seul. Les évolutions culturelles, associées aux progrès de la médecine, ont bouleversé le champ des possibles. Chaque famille devient unique. Ce constat peut effrayer certaines personnes, questionne en tout cas notre vision de la vie de famille. L’ACRF-Femmes en milieu rural est confrontée parmi ses membres à ces nouvelles réalités. Elle tente avec cette analyse de décrypter les changements en cours pour tenter de mieux les comprendre.

Un couple d’hommes hésite sur la manière de dénommer la femme qui a porté leur enfant, une administration pallie l’absence de déclaration de paternité par un test sanguin adressé au partenaire supposé de la mère au moment de la conception, un couple de femmes souhaite recourir à un don de sperme anonyme pour avoir un enfant, un père réclame, au moment de son divorce, la garde partagée avec la mère pour s’occuper, autant qu’elle, de son enfant… Si la mère n’est pas toujours la femme qui accouche, comment désigner la mère ? Et le père ? Et les autres personnages de la parenté ? Comment dire la filiation ?

Toutes ces « histoires de familles », ces questions apparaissent dans notre quotidien du XXIème siècle. Si, elles décrivent des situations singulières et spécifiques, elles ont en commun de soulever une même question, celle de l’émergence de conceptions et de pratiques de parentés nouvelles. Certains observateurs ont parlé même de crise de la famille, voire de mort de la famille.

D’où les questions fondamentales : Qu’est-ce que la parenté, qu’est-ce que « faire famille » ? Ces questions étaient un point de départ dans l’œuvre de Claude Lévi-Strauss, qui publiait en 1947 Les Structures élémentaires de la parenté. Elles sont donc toujours d’une grande actualité.

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