En octobre 2018, aux dernières élections communales, 2007 femmes, sur 9478 femmes qui se présentaient, ont été élues en Belgique francophone, soit 38,6% des élus (contre 34,9% en 2012). Si le nombre d’élues a augmenté par rapport aux élections précédentes, le pourcentage de femmes bourgmestres est resté assez faible (18%), sur les 262 communes wallonnes, seules 46 sont dirigées par une femme. Pourquoi la parité est-elle si difficile et lente à atteindre et dans un an, après les élections d’octobre 2024, combien seront-elles, les communes dirigées par une femme ?

Il y a 5 ans, l’ACRF-Femmes en milieu rural éditait déjà une analyse qui s’intitulait : Quelles pistes pour une meilleure représentation des femmes en politique ? De nouvelle règles (les quotas, la « tirette »…) sont passées par là mais rien n’y a fait, les chiffres de représentation féminine ont bougé mais ne se sont pas envolés.

En effet, malgré et depuis l’instauration du suffrage universel en 1948, qui a fait que les femmes constituent un peu plus de la moitié du corps électoral, le nombre de mandataires politiques de sexe féminin reste limité. Pourquoi ? Quels sont encore les freins à une parité réelle ? Connaitre ces freins, ces obstacles à l’élection de femmes, les décrire, permettra peut-être, à défaut de les faire disparaître de mieux les surmonter. L’ACRF-Femmes en milieu rural dont les membres sont souvent impliquées dans la vie politique locale se devait de s’emparer à nouveau de ces questions.

Rétroactes

Tout d’abord, il faut se rendre compte que l’on revient de très loin, les femmes belges ont été longtemps exclues des trois aspects de la vie politique : l’élection, l’éligibilité et le pouvoir exécutif.

À sa naissance en 1831, le jeune État belge réserve strictement l’exercice des mandats politiques aux seuls hommes. Cette situation perdure jusque dans l’entre-deux-guerres

Pour télécharger l’analyse, cliquez sur https://acrf.be/wp-content/uploads/2023/09/arcfana_2023_12_femmespol_MM.pdf