Dans une analyse récente, nous montrions combien les femmes et les hommes étaient inégaux face à la question du logement. Dans notre pays, 13% des familles monoparentales, dont l’essentiel sont gérées par des femmes seules (83%), éprouvent des difficultés à se chauffer. Tandis que cette proportion tombe entre 8% et 2% dans les autres catégories de ménage.
Comment résoudre cette injustice ? Le premier réflexe serait de vouloir fournir plus d’énergie bon marché aux ménages les moins favorisés. Certes, cette mesure les aiderait à se chauffer, mais la précarité de logement est telle, que cette mesure aggraverait le réchauffement climatique.
Ce cas, vécu par bien trop de mères célibataires et de ménages en grande précarité, nous montre concrètement comment s’entremêlent les différentes crises actuelles. Aujourd’hui, les tensions qui traversent notre humanité sont étroitement liées et plus particulièrement lorsque l’on parle de dérèglement climatique et d’inégalités de genre.
Il y a un parallèle évident entre la situation des pays les plus pauvres face au réchauffement climatique et celle des femmes par rapport aux normes patriarcales de notre système productiviste économique.
En effet, grâce à leur opulence, le Danemark et les Pays-Bas pourront se prémunir contre la montée du niveau des océans. Or, démunis de ressources suffisantes, il n’en sera pas de même pour de nombreux pays du Sud comme le Bangladesh.
Parallèlement, dans les pays riches, les hommes ont une empreinte écologique plus grande que les femmes. Ils consomment un quart d’électricité en plus, se déplacent davantage en voiture et mangent plus de viande…
Pour télécharger l’analyse, cliquez sur acrfana_2021_03_ écoféminisme_CDF