Des actes avant des mots, cette expression martiale nous plonge dans une dynamique guerrière, un champ lexical appelant à l’action plutôt qu’au dialogue, au combat plutôt qu’à la relation humaine constructive, à la barbarie plutôt qu’à la civilisation. Après les attentats de Paris du vendredi 13 novembre 2015, la France dit vouloir punir, éradiquer la menace, exterminer cette « armée de terroristes », pour reprendre les termes exacts de François Hollande.
On gonfle le torse. Il faut paraître fort, montrer qu’on maîtrise la situation. Pour cela, la posture guerrière est diablement plus efficace que celle de la diplomatie et du processus, intrinsèquement lent et peu médiatique, de la discussion et de l’intégration. L’on en vient à préférer l’efficacité immédiate de la guerre à la progressivité du dialogue….
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