L’ACRF – Femmes en milieu rural vous invite à relire l’analyse 2018/32, disponible sur son site, qui contribue au débat actuel sur le racisme et la décolonisation. En voici quelques extraits:
Un folklore comme trace des croyances populaires passées
… /… Alors que le système éducatif de notre pays a, jusque récemment, évité la colonisation, en ce compris son régime criminel de spoliation des ressources et d’exploitation des populations indigènes, ces manifestations, au même titre que les statues chevaleresques de Léopold II, sont une source historique essentielle pour faire comprendre quelle opinion notre population s’est faite de la colonisation et des Congolais eux-mêmes par le passé.
Car, quand sont apparues ces défilés, très peu de Belges avaient l’occasion de rencontrer réellement des Congolais et encore moins de visiter notre ancienne colonie. Ils sont donc à considérer comme une trace fondamentale d’un des seuls savoirs populaires sur notre passé colonial.
En tant que mouvement d’éducation permanente, notre action se doit par conséquent d’entourer ce folklore d’un regard critique. S’il faut conserver des traces d’une vision ouvertement coloniale et raciste, c’est pour pouvoir montrer l’entendue de la cruauté humaine à travers l’histoire et s’en affranchir.
Ainsi, si ces manifestations perdent leur sens initial au grès de l’acculturation toujours plus forte des populations colonisées, elles n’en perdent pas leur intérêt historique. Par conséquent, il ne s’agit pas d’éradiquer tout ce qui dérange, comme le suggère la compréhension actuelle du » politiquement correct « . Davantage, l’on aurait intérêt à accompagner ces éléments de notre folklore d’un regard critique d’éducation permanente jusqu’à ce que ces derniers disparaissent par leur désuétude et l’inadéquation de leurs valeurs avec l’évolution populaire de notre société. …/….
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