Cela fait des années – au siècle dernier ! – que les pays riches ont fixé l’objectif : consacrer 0,7 % de leur richesse à la coopération au développement. À une ou deux exceptions près, ils en sont très loin. Au moment où la Belgique recentre sa politique d’aide au développement, voyons quelles sont les coupes sombres qui s’opèrent et la stratégie développée par notre gouvernement.
Allons à la découverte d’une réalité multiforme et peu connue. Première distinction à opérer : l’aide humanitaire d’urgence et la coopération, ce n’est pas la même chose. Les appels à intervenir d’urgence pour venir en aide aux victimes des grandes catastrophes (ouragans, inondations, incendies, exodes massifs…), tout le monde connaît. Les grandes organisations savent comment s’y prendre pour émouvoir à partir de mailings envoyés en quantité et qui touchent une grande partie de notre population. Un large public est sensible à ces tragédies et répond généreusement à ces appels ponctuels et, vu l’état de la planète, de plus en plus fréquents. Aujourd’hui, les réseaux sociaux s’en mêlent et certains surfent sur les malheurs des gens.
Le développement des pays pauvres (on disait le Tiers-Monde), c’est autre chose. Ce sont des actions de longue durée pour soutenir l’émergence, la mise en place et le développement de projets qui doivent assurer aux populations pauvres des conditions de vie décentes et des perspectives d’avenir. Alors se pose concrètement une question délicate : quel modèle de développement ? Développement d’un secteur privé et de grosses entreprises sur le modèle occidental dominant ? Appui à des projets plus modestes privilégiant les populations les plus pauvres ? Ou encore un mélange des deux pour satisfaire toutes les sensibilités ?
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