L’ACRF se réjouit
- De l’obligation de disposer de 10 % de logements publics par commune afin de tenter de réduire les disparités socio-économiques en Région wallonne, de développer la mixité sociale dans tout l’espace wallon, permettant dans la foulée aux destinataires de ces types de logements une mobilité résidentielle, notamment dans le cadre d’un emploi, dont ils sont parfois privés.
- De la volonté du Gouvernement wallon d’augmenter significativement l’offre de logements publics.
- De voir se développer le recours au logement privé via les opérateurs que sont les AIS et les SLSP.
- De voir la prise en compte d’enjeux développés par notre mouvement tels la problématique énergétique et l’importance de nouveaux modes de logements plus solidaires et adaptés aux besoins des populations (logements intergénérationnels, « cologement », petites logements pour familles monoparentales…).
- De la concertation prévue avec les acteurs du logement dans le cadre de la réalisation du programme d’action.
Cependant
Comme le soulignait notre étude sur « La mobilité des personnes en milieu rural », on ne peut nier que précarité sociale et problèmes de mobilité sont liés. La difficulté d’accès aisé aux services (commerces, écoles, loisirs, administrations, postes,…) est particulièrement présente en milieu rural.
En conséquence, nous demandons au Gouvernement wallon
- De veiller à ce que cette politique de développement de logements publics en milieu rural aille de pair avec le développement de moyens de communication et de mobilité performants et le maintien d’un réseau significatif de services de proximité.
- De vérifier que le développement de ces logements publics se fasse dans le respect de la législation en matière d’aménagement du territoire, en valorisant les espaces situés dans les noyaux d’habitats et en appliquant les principes de recherche de mixité sociale au sein de ces noyaux.
- De soutenir financièrement les communes pour leur permettre de répondre à l’obligation de disposer des 10 % de logements, avec une priorité au secteur locatif et aux communes dont les possibilités budgétaires sont les plus réduites.
L’ACRF s’inquiète
- D’un risque de coordination insuffisante voire de concurrence entre AIS et SLSP, vu la mission récente de cette dernière de développer le recours au logement privé.
- D’une possible diminution de l’offre de logements publics si le surplus est vendu alors que des familles attendent parfois des années pour en obtenir un.
L’ACRF s’interroge
- Sur le suivi des opérations de mobilisation du patrimoine inoccupé privé.
L’ACRF souhaite
- Que les associations concernées par la problématique du logement soient associées à l’évaluation annuelle de cette nouvelle politique et que cette évaluation soit rendue publique.
- Que les associations soient consultées sur le choix des types de logements qui peuvent répondre aux besoins des habitants de leur commune