Le 11 janvier 2018, un communiqué de presse, émanant des services du Ministre wallon du Budget, des Finances, de l’Énergie, du Climat et des Aéroports (sic) annonçait que l’installation des » compteurs intelligents » aurait atteint au moins 80 % du territoire wallon le 31 décembre 2034.
Le déploiement des compteurs informatisés ne va pourtant pas poser sans poser de nombreux problèmes et au moins autant de questions.
Sur le plan démocratique, tout d’abord.
Il est très difficile pour un citoyen normalement informé de comprendre les tenants et aboutissants techniques de ce dossier et, en dehors de la propagande commerciale et politique, très peu d’efforts sont faits en ce sens par les pouvoirs publics ou les instances officielles.
Pour décider de l’opportunité d’une installation massive des compteurs, nos » responsables » se basent en outre sur des » analyses coûts – bénéfices » dont les spécialistes disent qu’elles ne sont compréhensibles » que par des techniciens et peu par les élus et encore moins par les différentes parties prenantes telles que les associations d’usagers […] ou de riverains concernés « .
Ce » rouleau compresseur » ne tient pas compte non plus des résolutions – appelant entre autres à l’indépendance des évaluations et à la prise en compte des utilisateurs – votées par les parlementaires wallons, pourtant censés représenter la volonté populaire.
Enfin, les associations actives dans tous les domaines concernés – environnemental, social, légal, sanitaire – n’ont été consultées qu’à la marge, tant il était entendu, comme l’a écrit le régulateur wallon (la CWaPE), que » leur rôle doit rester secondaire « .
Le déploiement des compteurs informatisés ne va pourtant pas poser sans poser de nombreux problèmes et au moins autant de questions.
Sur le plan démocratique, tout d’abord.
Il est très difficile pour un citoyen normalement informé de comprendre les tenants et aboutissants techniques de ce dossier et, en dehors de la propagande commerciale et politique, très peu d’efforts sont faits en ce sens par les pouvoirs publics ou les instances officielles.
Pour décider de l’opportunité d’une installation massive des compteurs, nos » responsables » se basent en outre sur des » analyses coûts – bénéfices » dont les spécialistes disent qu’elles ne sont compréhensibles » que par des techniciens et peu par les élus et encore moins par les différentes parties prenantes telles que les associations d’usagers […] ou de riverains concernés « .
Ce » rouleau compresseur » ne tient pas compte non plus des résolutions – appelant entre autres à l’indépendance des évaluations et à la prise en compte des utilisateurs – votées par les parlementaires wallons, pourtant censés représenter la volonté populaire.
Enfin, les associations actives dans tous les domaines concernés – environnemental, social, légal, sanitaire – n’ont été consultées qu’à la marge, tant il était entendu, comme l’a écrit le régulateur wallon (la CWaPE), que » leur rôle doit rester secondaire « .
Si on s’interroge quelque peu sur les raisons de cette marche forcée, on se rend compte qu’un très puissant lobby s’est constitué au niveau européen pour littéralement créer ce marché de 40 milliards d’euros et que la démarche est en sus activement soutenue par les fournisseurs d’électricité et par les gestionnaires de réseau qui y trouveront, eux aussi, largement leur compte.
Il ne nous reste donc que des questions.
Est-on sûr que les » compteurs intelligents » seront d’une aide véritable dans la transition énergétique – qui sert d’argument à leur installation ? Eh bien, non : aucune étude sérieuse et globale n’est en mesure de le démontrer, pire même, les expériences en cours démontrent que les (éventuelles) économies d’énergie sont ridicules.
Est-on sûr que notre vie privée sera protégée ? Eh bien, non. Bien que l’on sache que les données collectées par les compteurs informatisés valent (ou vaudront) une fortune (comme le démontre Facebook, par exemple), aucune garantie réelle n’est encore en place. De même, rien ne protège les consommateurs contre les fournisseurs d’électricité qui leur proposeraient des contrats (soi-disant) avantageux en échange de leurs données.
Est-on sûr que les nouveaux compteurs soient sans danger pour la santé ? Eh bien, non. Pour communiquer les données qu’ils récolteront chez tout un chacun, les compteurs utiliseront un premier type d’ondes : les micro-ondes pulsées qui sont nocives selon beaucoup de spécialistes. L’on ne sait rien des effets du deuxième système (le » courant porteur en ligne » ou CPL) qui sera utilisé sur des installations électriques qui ne sont pas prévues pour cela (puisqu’elles ne sont pas blindées).
Ah ! Il y a une chose qu’on sait avec certitude : ce sont les » utilisateurs du réseau de distribution » – les URD – qui paieront la facture (dont le montant reste particulièrement flou).
Est-on sûr que les » compteurs intelligents » seront d’une aide véritable dans la transition énergétique – qui sert d’argument à leur installation ? Eh bien, non : aucune étude sérieuse et globale n’est en mesure de le démontrer, pire même, les expériences en cours démontrent que les (éventuelles) économies d’énergie sont ridicules.
Est-on sûr que notre vie privée sera protégée ? Eh bien, non. Bien que l’on sache que les données collectées par les compteurs informatisés valent (ou vaudront) une fortune (comme le démontre Facebook, par exemple), aucune garantie réelle n’est encore en place. De même, rien ne protège les consommateurs contre les fournisseurs d’électricité qui leur proposeraient des contrats (soi-disant) avantageux en échange de leurs données.
Est-on sûr que les nouveaux compteurs soient sans danger pour la santé ? Eh bien, non. Pour communiquer les données qu’ils récolteront chez tout un chacun, les compteurs utiliseront un premier type d’ondes : les micro-ondes pulsées qui sont nocives selon beaucoup de spécialistes. L’on ne sait rien des effets du deuxième système (le » courant porteur en ligne » ou CPL) qui sera utilisé sur des installations électriques qui ne sont pas prévues pour cela (puisqu’elles ne sont pas blindées).
Ah ! Il y a une chose qu’on sait avec certitude : ce sont les » utilisateurs du réseau de distribution » – les URD – qui paieront la facture (dont le montant reste particulièrement flou).
Et les URD, c’est nous. Nous toutes et tous.
Ne serait-il donc pas temps que nous, les payeurs, les cobayes, les ignorés, nous réagissions et mettions au point, avec toutes les organisations militantes ou citoyennes concernées, une stratégie de résistance ? Au moins, puisqu’il ne s’agit pas de condamner a priori, jusqu’à ce que l’on nous ait démontré de façon indiscutable les avantages sociaux et environnementaux d’une telle opération et son absence totale de dangerosité, tant pour nos vies privées que pour notre santé et la protection des plus pauvres.
Ne serait-il donc pas temps que nous, les payeurs, les cobayes, les ignorés, nous réagissions et mettions au point, avec toutes les organisations militantes ou citoyennes concernées, une stratégie de résistance ? Au moins, puisqu’il ne s’agit pas de condamner a priori, jusqu’à ce que l’on nous ait démontré de façon indiscutable les avantages sociaux et environnementaux d’une telle opération et son absence totale de dangerosité, tant pour nos vies privées que pour notre santé et la protection des plus pauvres.
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