Près de 300 personnes ont participé aux journées d’étude de l’ACRF qui se sont tenues à Wépion les 12 et 13 septembre derniers. Celles-ci avaient pour thème « les mutations du milieu rural » abordées notamment par Monsieur Bodson, sociologue de l’UCL et Madame Leroy, de la Fondation Rurale de Wallonie. Dans ce cadre Françoise Warrant, chargée d’étude à l’ACRF a présenté les résultats de l’étude réalisée sur la mobilité des personnes en milieu rural.
Le pétrole coûte de plus en plus cher. La part du budget allouée par un ménage rural (16%) est plus importante que celle d’un ménage wallon moyen (13%). La mobilité a un coût , non seulement financier, mais aussi environnemental. Elle est indissociable de l’accessibilité des services pour chacun.
Dès lors l’ACRF mouvement d’éducation permanente représentant 220 groupes de femmes en milieu rural demande à la Région Wallonne de
- mettre en œuvre sa volonté de renforcer les noyaux d’habitat dans l’aménagement du territoire ;
- se donner des critères tel celui de l’accessibilité des personnes et des marchandises dans le choix d’implantation d’entreprises, de commerces et de services en zone rurale.
Le déficit d’accessibilité et de mobilité pour les personnes précarisées vivant en milieu rural est un facteur supplémentaire de pauvreté et d’exclusion. Dès lors, l’ACRF demande aux pouvoirs publics concernés de prendre des mesures :
assurer la gratuité des services de transports en commun pour les chômeurs dans le cadre de leurs démarches de recherche d’emploi ainsi que la desserte de localités et quartiers plus défavorisées, tels les parcs résidentiels (campings avec résidents permanents).
Pour résoudre les problèmes de mobilité spécifiques en milieu rural vu l’étendue de son territoire, l’ACRF préconise une combinaison de moyens : services de voiturage, co-voiturage, bus locaux …Pour cela , l’ACRF invite chaque citoyen-ne à s’investir dans les lieux de concertation autour de la mobilité dans les communes, les entreprises, les écoles , les associations .